


Les circuits courts
Selon le pays où vous résidez, la définition d’un circuit court aura une toute autre tournure. Néanmoins, l’objectif final est de fournir au consommateurs un produits dont ils n'ignorent pas l’entière origine. Attention, circuit court n’est pas forcément gage de meilleure qualité de produits. En France, le circuit court peut être définit comme si dessous selon la DGCCRF :
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Correspond à une vente présentant un intermédiaire au plus.
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Concernant la vente direct, toute forme de communication doit correspondre à une remise des produits du producteur au consommateur. Dès lors les produits issus de l’achat-revente ne peuvent être commercialisés dans le cadre d’une vente directe. Aucun intermédiaire ne saurait être toléré, dans le respect de l’article L. 121-2 du Code de la consommation.
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«Article L. 611- 8. - Dans une optique de valorisation de leur exploitation et de leur terroir, les producteurs agricoles locaux peuvent se réunir dans des magasins de producteurs afin de commercialiser leurs produits dans le cadre d'un circuit court organisé à l'attention des consommateurs. Ils ne peuvent y proposer que des produits de leur propre production, qu'elle soit brute ou transformée. Ces produits doivent représenter en valeur au moins 70 % du chiffre d'affaires total de ce point de vente. Pour les produits transformés ou non, non issus du groupement, les producteurs peuvent uniquement s'approvisionner directement auprès d'autres agriculteurs, y compris organisés en coopératives, ou auprès d'artisans de l'alimentation, et doivent afficher clairement l'identité de ceux-ci et l'origine du produit».
D’autre définition nous informe d’un ingrédient utilisé pour être vendu en circuit court ne doit pas réaliser plus de 150 km avant son utilisation par l’industriel qui lui même ne doit vendre ses produits finis à plus de 150 km de son lieu de production ce qui réduirai considérablement l’impact environnemental des produits.
La vente directe
La vente directe semble être un compromis entre les 3 piliers : économie, social et environnement. Néanmoins ce type de vente nécessite pour l’agriculteur des heures de travail en plus, donc sûrement plus de personnel à rémunérer, aussi il nécessite un certain investissement qui dépendra du produit que l’on vend. De plus, l’accès à ce type de vente est plus ou moins réglementé selon les secteurs d’activité.
La vente direct est le fait de vendre directement sur l’exploitation ce que l’on produit et/ou transforme sur ce même lieu. Pour la viande notamment, il est important de prendre conscience de certaines réglementations qui influent grandement sur le transport des aliments et leur coût. En effet, un exploitant ne peut en aucun cas élever, abattre, transformer et vendre sur son lieu de travail puisque l’étape d’abattage doit obligatoirement être réalisée par un abattoir agréé. Mais quelles sont ces modalités de transport et quels impacts induisent-elles ?
Selon la distance qui vous sépare de l’abattoir agréé le plus proche, les camions de transport doivent respecter certaines règles sanitaires précises. La distance séparatrice est de 65 km, au dessus, une autorisation spéciale est nécessaire. Il est donc préférable d’être situé au plus proche de l’abattoir pour minimiser les coûts énergétiques, économique et environnementaux.
Pour ce qui est du retour, la réglementation du transport de produits est plus strictes mais aussi plus polluante :
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Les carcasses ou pièces de gros doivent être suspendues pour le transport.
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Pas de communication entre la cabine du conducteur et le stockage de la viande
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La température doit être maintenue à + 4° pour les morceaux découpés et à +7°C (carcasses et les pièces de gros, forte dépense d’énergie)
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Pour un transport de moins de 80 km et sans rupture de charge (une seule ouverture du caisson) un isotherme suffit (une glacière, une remorque…). Le maintien de la température est obtenu avec des pains de glace, forte consommation de plastique.
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Au-delà de 80 km ou avec rupture de charge, un frigorifique produisant du froid (non congelant) est exigé.
On constate donc que les agriculteurs souhaitant vendre eux même leur production sont confrontés à des dilemmes en terme de temps et de coûts des transports, d’autant plus dans le secteur de la viande où les réglementations sont strictes pour privilégier la santé du consommateur final.
Néanmoins, d’un point de vu environnemental et selon la situation géographique de l’exploitation on remarque que la viande fera moins de km si elle suit ce type de circuit. En effet, la viande fera le trajet ferme-abattoir puis abattoir-ferme pour y être découpée et transformée dans certain cas puis vendu sur place. Alors qu’une viande destinée au GMS fera un trajet : ferme-abattoir-usine de découpage-GMS et parfois même plus. Prenons l’exemple simple de l’abattoir SVA Jean-Rosé du groupe mousquetaire qui rempli 25 camions et envoi en moyenne 300 tonnes de viande par jour à travers toute l’Europe.
Ensuite, il faut aussi considérer que l’agriculteur vendra également sur les marchés de la région, il réalisera donc des trajets en petits camions où le remplissage n’est pas optimisé plusieurs fois par semaine. Il faut donc faire attention aux transfert d’impacts. En effet, ces petits trajets sont sûrement plus consommateurs qu’un long trajet avec un poids lourd à 100% chargé, pour mettre en évidence ceci, l’analyse du cycle de vie est nécessaire.
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La production, l’abattage et la vente par le fermier est néanmoins possible dans certain cas très réglementés et permettrait donc une moindre dépendance aux étapes de transport. Notamment pour la volaille, l’éleveur n’est pas obligé de s’affréter des coups de transport vers un abattoir certifié, il peut le faire sur l’exploitation mais à condition de respecter certaines règles :
L’abatage doit être réaliser par une tuerie ou un abattoir non agréé au sein de l’exploitation et le nombre de volaille abattues ne doit pas excéder les 500 unités par semaine. La question du transport se pose toujours lors de la revente au consommateur puisque elle est autorisée uniquement sous les formes suivantes :
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sur l’exploitation
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sur des marchés proches
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via les commerces locaux situés à moins de 200km dont la liste sera déclarée à la Direction des Services Vétérinaires
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vendu exclusivement par l’agriculteur lors de manifestations annuelles ou bisannuelles en France (uniquement produits stabilisés).

Par ailleurs, chaque agriculteur est libre de ne pas vendre la totalité de ses production par lui même, même s’il est bénéficiaire de la “dérogation à l’agrément” qui lui donne le statut de “vente direct”. Le tableau résume des quantités maximales qu’il peut vendre à d’autre type de plateforme de distribution située dans un rayon de 80km autour de l’exploitation. La question quantité/transport se posent alors car ce ne sont que des petites quantités qui doivent être livrées 1 fois par semaine et nécessite des modalités de transport plus ou moins contraignantes selon l’aliments à transporté. La question du remplissage des camions, de la fréquence accrue des déplacement et du coût que ceci engendre est donc primordiale pour l’agriculteur et ses intervenants extérieurs.
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