


Contexte actuel
Aujourd’hui, face à l'ultra-libéralisation des échanges et à la mondialisation grandissante, la question des transports au sein de l'industrie agroalimentaire doit être soulevée. Il faut savoir qu'en France, le transport de denrées alimentaires est majoritairement réalisé par un moyen de transport polluant et coûteux : le transport routier par camion. Mondialement, le transport aérien est aussi largement utilisé alors que celui-ci n'est plus que jamais remis en cause et est au cœur des critiques liées aux émissions de gaz à effet de serre. Mais quelles solutions ? Quel compromis ? Produire, transformer et vendre directement est une des solutions abordées à travers cette thématique. Mettre en place une logistique durable dans les ateliers de transformation n’est néanmoins pas facile puisque beaucoup de paramètres sont à prendre en compte.
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La logistique de notre alimentation classique, rentable ou durable ?
“Le concept de kilomètre-aliment est apparu au début des années 1990 au Royaume-Uni, du fait de la globalisation commerciale qui ne recule devant rien. Nos grands-parents étaient tous des consommateurs locaux et ne s’en portaient pas plus mal.”
JF Gaudoneix
En moyenne, un aliment parcours 2000 km depuis son lieu de production pour arriver dans nos assiettes, mais cela peut atteindre des valeurs démentielle quand on sait que 10 million de coquilles Saint Jacques produite en Bretagne sont envoyées en Chine chaque année. Et ceci uniquement pour être décortiquées, elles reviendront ensuite en Bretagne pour être garnit et distribuées en Europe
​Quelques chiffres :
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9 115 km distance parcourue par les ingrédients d'un yaourt industriel avant de se retrouver dans notre frigo.
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98%, c’est la part des produits alimentaires consommés localement qui sont importés.
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97%, c’est la part de la production agricole des villes qui finit dans des produits alimentaires consommés à l’extérieur du territoire.
La tendance à revenir vers une alimentation plus locale prend néanmoins de plus en plus d’ampleur ces dernières années grâce à une prise de conscience du consommateur mais aussi à une fatigue générale des agriculteurs transformateurs du système actuel. Le retour au circuit court, la transformation à la ferme, la vente direct, la favorisation de transport moins polluant et aussi rentable sont les alternatives possible pour changer le monde de demain.