Outre le fait de s'inscrire dans une démarche de RSE et de diminuer ses impacts environnementaux, investir dans l'amélioration de son efficacité énergétique a deux avantages :
Comme il l'a déjà été abordé précédemment, l'objectif n°7 du développement durable, concernant l'énergie, a plusieurs cibles à atteindre pour 2030. Bien que ces objectifs aient été décidé à l'échelle mondiale, ils sont pour autant à mettre en place à l'échelle locale afin d'atteindre les cibles.
C'est dans cette idée que l'Union Européenne a adopté en 2008 puis révisée en 2014 un plan d'action, dit Paquet Climat Energie, avec des cibles plus précises à atteindre pour 2030. Quelques unes de ces cibles sont de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre, d'améliorer la performance énergétique d'au moins 32,5 % ainsi que de porter la part des énergies renouvelables à au moins 32 %.
En 2014, la France adopte également la loi de Transition Énergétique pour la Croissante Verte obligeant la réalisation d'un audit énergétique tous les quatre ans. Cette obligation concerne les grandes entreprises ayant plus de 250 salariés ou celles dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 50 millions d'euros et dont le total du bilan dépasse 43 millions d'euros. En cas de non respect de cette loi, la sanction peut s'élever au maximum à 2% du chiffre d'affaires. Bien sûr, les entreprises certifiées ISO 50001, qui sont donc déjà dans une démarche d'amélioration continue de la performance énergétique, en sont dispensées (Source : MOOC - Industries agroalimentaires : gagnez en performance énergétique).
Dans le cas des ateliers de transformation en exploitation, la réglementation n'est pas applicable. Cependant, les objectifs le sont.
Le second avantage à investir dans l'efficacité énergétique est celui de la question financière. En effet, améliorer son efficacité énergétique permet de maintenir sa compétitivité et de préserver ses emplois. En industrie agroalimentaire, la question des économies d’énergie devient d’années en années plus incontournable.
Dans les années à venir, le budget énergie à très court terme des entreprises augmentera, non pas du fait de l’augmentation de la fourniture en énergie car celui-ci restera fixe à court terme, mais du fait des frais de distribution, d’utilisation du réseau mais surtout du fait de l'augmentation constante de la fiscalité énergétique aujourd'hui et dans les années à venir. En 2017, ces frais représentaient plus de 50% de la facture énergétique totale des entreprises.
C'est pourquoi, améliorer son efficacité énergétique et donc maîtriser sa gestion de l'énergie est une question majeure d'ordre environnemental mais également économique.
L’étude Ademe de 2013 à propos du dispositif d’aides à la décision met en évidence des économies d’énergie moyennes pour un site industriel de l’ordre de 170 millions Wh/an, soit un gain de plus de 10 000 €/an. A l'échelle d'un atelier de transformation, ces chiffres seront plus faibles mais tout aussi importants au regard du chiffre d'affaires. (Source : MOOC - Industries agroalimentaires : gagnez en performance énergétique).